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Un avocat parle de « censure judiciaire » à propos de l’affaire qui devait être diffusée par les Quatre vérités

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L'avocat Mohamed Ali Gherib est revenu dans un post sur Facebook sur l’affaire dont la diffusion dans l’émission « Les quatre vérités » présentée par Hamza Belloumi et diffusée sur la chaine el Hiwar Ettounsi a été interdite par un juge d’instruction.
Selon lui, l’affaire concerne un avocat qui a falsifié et contrefait plus d’une vingtaine de jugements, falsifié les cachets et signatures des hauts magistrats du ministère de la justice ainsi que la signature de la ministre elle-même.
« Ce présumé défenseur de la veuve et de l’orphelin a aussi imité la signature du gouverneur de la Banque centrale ainsi que celle de très haut dirigeants de trois grandes banques de la place, il est allé jusqu’à créer de toute pièce des quittances de consignation de fonds de la trésorerie générale », a-t-il encore précisé.

Selon lui, « saisi par la victime de ces crimes, l’avocat général a ouvert une enquête et a recueilli les aveux de l’avocat ; puis en laissant le prévenu libre de ses mouvements il a déféré le dossier au procureur de la république qui a chargé un juge d’instruction de l’enquête au mois d’août dernier. Après requête du parquet, le juge d’instruction a fini par interdire au prévenu de quitter le territoire et a lancé un mandat de recherches contre lui puisqu’il n’a pas donné suite à la convocation qui lui a été faite ».
Il a ajouté que le mandat n’a pas été à ce jour exécuté et l’avocat continue à vaquer tranquillement à ses occupations.

« Une chaîne de télévision s’est intéressée de très près à cette affaire et a programmé de lui consacrer une émission à la mi-septembre puis et à la requête du ministère de la justice ; elle a décidé de la diffuser dimanche 9 octobre 2022. Mais suite à une requête de la défense de l’avocat faussaire présentée au juge le 6 octobre, ce dernier a adressé à la chaîne télévisée un courrier en date du 7 octobre lui intimant de ne pas diffuser l’émission - qu’il n’a d’ailleurs pas vu ou demander de voir- au motif que cela pouvait nuire au bon déroulement de l’enquête et porter atteinte au secret de l’instruction.

D’après Me Mohamed Ali Gherib, hormis un texte du décret-loi relatif à la presse où il est question de ne pas publier les procès-verbaux avant que la justice ne se prononce à leur sujet aucune disposition claire n’interdit de parler d’un dossier lors de la phase de l’instruction. D’ailleurs, a-t-il encore écrit, les dispositions invoquées par le juge d’instruction dans son courrier n’évoquent nullement une quelconque obligation de garder secret le déroulement de l’enquête.

Pour lui, ’’cette « censure judiciaire » aura au moins le mérite de mettre sur la table le débat ou plutôt la question suivante : doit-on faire prévaloir le secret de l’instruction sur le droit à l’information surtout lorsque comme c’est le cas l’affaire met en péril les fondamentaux de l’état, à savoir ses actes les plus sacrés que sont les jugements rendus par les tribunaux’’.


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