
L’ail se fait rare sur les marchés tunisiens et son prix a triplé depuis le début du mois. Selon une croyance populaire, il permettrait de se prémunir du nouveau coronavirus. Alors que le pays a connu le 2 mars son premier cas et compte aujourd’hui moins 13 cas confirmés, les consommateurs se sont rués vers ce condiment aux vertus anti microbiennes.
En dix jours, le kilo d’ail est passé chez ce vendeur du Kram, de 10 à 26 dinars. La peur du virus, qui officiellement affecte moins de dix personnes, a poussé les consommateurs à en manger davantage et à faire des stocks. Au Kram, cité populaire à une douzaine de kilomètres de Tunis, Madame Rijad vient chaque jour en acheter. « C’est le corona. Oui, on le mange comme médicament. »
Devant l’ampleur du phénomène, l’Organisation Mondiale de la Santé a publié une mise au point affirmant que rien ne prouve que la consommation d’ail protège les gens contre le nouveau coronavirus.
RFI