
Dans son édition du mercredi 8 Février 2023, le journal le Monde a consacré un article à la journaliste et opposante algérienne Amira Bouraoui qui a échappé à l’extradition vers l’Algérie depuis la Tunisie où elle avait trouvé refuge il y a quelques jours. Entrée illégalement en Tunisie, elle a bénéficié « grâce à sa nationalité française, de la protection diplomatique de Paris qui, après l’avoir accueillie quelques heures à l’ambassade de France à Tunis, a obtenu du président tunisien, Kaïs Saïed, l’autorisation de la laisser rejoindre la France au lieu de l’extradition vers Alger à laquelle elle semblait initialement vouée. »
Elle a quitté Tunis, lundi 6 février dans la soirée, à bord d’un vol de la compagnie Transavia en direction de Lyon, après des heures de négociations serrées entre les autorités françaises et tunisiennes. Il a fallu « de multiples interventions de Paris auprès de la présidence et des plus hautes autorités tunisiennes pour empêcher son expulsion vers l’Algérie, témoigne une source diplomatique.
De l’avis de son avocat tunisien, Me Hashem Badra, son destin, ces trois derniers jours en Tunisie, n’a tenu qu’à un fil. Course-poursuite Craignant pour sa sécurité, Amira Bouraoui avait fui l’Algérie quelques jours plus tôt en direction de la Tunisie voisine. Interdite de sortie du territoire par les autorités algériennes, elle est entrée en Tunisie en franchissant la frontière illégalement, munie de son passeport français. Elle avait tenté de prendre un vol pour la France depuis Tunis, vendredi, quand elle a été placée en garde à vue par la police de l’air et des frontières tunisienne pour entrée illégale sur le territoire tunisien. La juge devant laquelle elle avait été déférée lundi l’a libérée et lui a rendu son passeport français à la fin de l’audience. »
Cependant elle a été enlevée à la sortie du bureau de la magistrate par deux agents de la police judiciaire, explique son avocat, Me Hashem Badra. « Je suis plus que satisfait de ce dénouement heureux auquel j’avais fini par ne plus croire, adme-t-il. »