
Des heurts ont éclaté dans la soirée de vendredi entre policiers et manifestants dans les quartiers Intilaka et Ettadhamen, après le décès du jeune Malek Sellimi blessé lors d'une course poursuite en Août dernier.
Un groupe de jeunes a lancé des pierres sur les forces de l'ordre après les funérailles de la victime à la mi-journée dans le quartier populaire d'Al Omrane supérieur.
Les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées pour disperser des centaines de manifestants.
Les manifestants ont renversé des conteneurs à poubelles et mis le feu à d'autres, selon un correspondant sur place.
Le jeune homme, Malek Sellimi, 24 ans, est mort jeudi, cinquante jours après son admission en réanimation. "Il a été blessé au cou en tombant dans un fossé après avoir été poursuivi par la police", a déclaré un de ses proches à une radio locale.
Sa famille a appelé à l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de son décès. La police tunisienne est régulièrement critiquée pour son usage excessif de la force.
Quatorze jeunes ont été tués au cours des dernières années à la suite d'affrontements avec les forces de l'ordre, selon la Ligue tunisienne des droits de l'Homme qui dénonce "l'impunité" de la police. L’affaire d’Omar Labidi, le jeune supporter du CA mort noyé à l’issue d’un match de football, traien encore dans les couloirs du palais de la justice.
En outre, des ONG et l'opposition accusent les services de sécurité tunisiens de recourir à des méthodes rappelant celles de l'Etat policier de Zine el Abidine ben Ali, depuis que le président Kais Saied s’est arrogé les pleins pouvoirs le 25 Juillet 2021.
D'aprés AFP