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Un « théologien islamiste » à la tête d’un vaste réseau d’escroquerie en France

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Le Parisien révèle dans son édition de samedi 14 Novembre une grosse affaire d’escroquerie dans laquelle est impliquée un islamiste qui réponde au nom de Maamar M. et qui se présente comme « théologien musulman ». Avec neuf complices présumés, il aurait mis un point un redoutable stratagème pour dilapider plus de 4,7 millions d'euros à des organismes de crédit! Et ainsi s'assurer un train de vie dispendieux , rapporte le quotidien français.

Les dix hommes ont été mis en examen le 5 novembre par un juge d'instruction parisien pour « escroquerie en bande organisée, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs » à l'issue d'une enquête menée par les policiers de la brigade des fraudes aux moyens de paiement (BFMP) de la PJ parisienne. Quatre ont été écroués. Maamar M., lui, a été laissé libre sous contrôle judiciaire contre l'avis du parquet qui avait requis son placement en détention provisoire.

Selon le journal, les organisateurs du réseau, ajoute le Parisien,   recrutaient des petites mains désargentées – appelées « mules » dans le jargon policier – pour ouvrir des comptes bancaires sous des noms fictifs. De faux papiers d'identité et des fiches de paye mensongères leur étaient fournis. Avec deux accompagnateurs, ils allaient ensuite acheter des voitures auprès de concessionnaires en région parisienne en souscrivant un crédit automobile classique ou un contrat dit « leasing », ces fameuses locations avec option d'achat (LOA). Il pouvait s'agir de véhicules haut de gamme – tels des BMW X4 – ou plus modestes, mais faciles à écouler – tels des Nissan

Les prêts n'étaient en réalité jamais remboursés. Pour brouiller les pistes, les escrocs présumés revendaient aussitôt les voitures à des sociétés fictives qu'ils avaient créées eux-mêmes, des « boîtes aux lettres » présentées comme des garages respectables. Ces entreprises écran cédaient ensuite les véhicules à de véritables garages, complices du réseau, afin qu'ils se chargent de les mettre en vente au prix traditionnel à des particuliers qui ignoraient tout de leur origine frauduleuse. Le magot était ensuite partagé au sein de la bande.

Les policiers ont estimé que Maamar M. et ses complices présumés ont détourné au moins 193 voitures, au moyen de 73 fausses identités et d'une cinquantaine de « mules », entre janvier 2018 et leur arrestation le 3 novembre. Le préjudice final pourrait atteindre jusqu'à 6 millions d'euros. Avec l'assistance de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Paris, les enquêteurs ont interpellé les dix suspects, âgés de 23 à 55 ans, à leurs domiciles à Paris, dans le Val-d'Oise, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et les Yvelines.


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