
S’il s’agit de fuite, elle a bien marché. Puisqu’elle s’est propagée comme une traînée de poudre. Il s’agit du « bon de commande » des fleurs pour le Palais de Carthage annoté par le président de la République Kaïs Saïed en personne.
Sur ce bon de commande daté du 18 septembre 2019, d’un montant de 263.000 dinars, le chef de l’Etat, nouvellement élu a écrit de sa belle plume : « Ce bon de commande est annulé ; les Tunisiens dans leur ensemble vivent dans les privations, et la pauvreté et leur argent doit leur être restitué »
Nombreux sont les Tunisiens qui se sont réjouis du geste présidentiel qui leur paru aller dans le bon sens, surtout en ce moment de difficultés économiques et financières.
D’autres y ont décelé du populisme de mauvais aloi, car la somme est dérisoire par rapport aux dépenses de la présidence de la République. De plus, les fleuristes ont besoin de vivre eux aussi et le palais de Carthage a besoin d’être orné et décoré pour accueillir les hôtes de l’intérieur et de l’extérieur du pays.
Mais tous se posent deux questions de la plus grande importance. Comment un document officiel annoté des mains du président de la République est-il fuité ? Puis que vient faire le frère du chef de l’Etat dans cette affaire, puisque c’est Naoufel Saïed qui a publié le « bon de commande » sur sa page facebook ?
Sans parler de l’opportunité de le faire fuité en cette période de grande difficulté pour nombre de Tunisiens obligés à se confiner pour prévenir la propagation du Coronavirus.
De bonnes questions qui attendent des réponses.